La question des films qui traumatisent

Photo Meyer

Stephen King a affirmé que Bambi était son film d’horreur préféré.

La psychologue Geneviève Djénati le préconise dès 3 ans...

Tout l’intérêt de la cinémathérapie en famille est de vivre les scènes difficiles en sécurité pour développer une force pour plus tard.

Pour reprendre l'exemple de Bambi, la morale du film serait "même si Bambi perd sa maman très jeune, même si sa souffrance est immense, il va trouver la force de grandir et s’épanouir pour devenir un cerf puissant, notamment en trouvant un entourage qui va l’aider."

L'écrivain de Misery et de Carrie était-il accompagné lors du visionnage du dessin animé ?

Un dosage est nécessaire entre évaluer ce qui n'est pas regardable par un enfant d'un certain âge et se défaire de son regard d’adulte qui interprète pour lui.

La psychologue nous invite à faire confiance à l’inconscient de l’enfant car ce qui va l’imprégner c’est la symbolique.

Le travail psychologique se fera d'autant plus efficacement que l'environnement sera sécure et ouvert à la discussion.

Dans un précédent post, je traitais de l'âge pour visionner un film.

En effet, certains spécialistes nous aident à cibler, même si, je le répète, le parent est le plus à même de connaître son enfant et savoir ce qui est bon pour lui.

J'avertis au passage que certaines plateformes émettent des âges préconisés : attention encore une fois à la sensibilité de votre enfant.

Netfl*x préconisait Sacrées Sorcières, film de 2020 adapté du roman de Roald Dahl avec Anne Hathaway pour les 7 ans et + : pourtant les effets spéciaux étaient si réalistes que même moi j'ai été effrayée ! Nous avons donc du arrêter le film et passer à une comédie plus légère pour tenter d'effacer l'impression horrifique à laquelle nous venions d'être confrontées ma fille de 10 ans et moi.

Savoir arrêter est la clé. Mais un enfant qui regarde seul un film, a-t-il la force, la présence d'esprit de stopper alors qu'il peut être sous l'effet de la sidération ?

Apprendre à avoir peur OUI mais en sécurité et accompagné.

La question du happy end est aussi notable.

Montrer Acide de Just Philippot (2023) à un ado éco-anxieux ne sera peut-être pas l'idéal.

Selma, 15 ans, grandit dans le Nord de la France, entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Alors que des nuages de pluies acides dévastatrices s’abattent sur leur région, cette famille fracturée va devoir s’unir pour tenter de survivre. Film très intéressant mais la fin ouverte peut tendre au pessimisme. A la sortie de la projection, mon fils de 13 ans et moi étions un peu déstabilisés...

Et vous, quel film vous a traumatisé ?